Le 16 juin, le gouvernement du Québec a adopté le projet de loi 21, qui interdit formellement aux employées et employés de l’État, comme les enseignantes et enseignants, les professionnelles et professionnels de la santé et les juges, de porter des symboles religieux en public. Cette loi s’ajoute à la loi existante qui oblige les gens à dévoiler leur visage lorsqu’ils utilisent des services publics.

Il est clair que des lois comme le projet de loi 21 sont des attaques islamophobes, antisémites, racistes, xénophobes et sexistes contre la liberté religieuse des gens. Lorsque les gens n’ont pas le droit de porter des symboles religieux comme le hijab, le turban ou la kippa, le gouvernement expose explicitement ces communautés au harcèlement préjudiciable, en empêchant ces communautés d’accéder à un emploi et en les rendant vulnérables au harcèlement et à la violence.
Dans un article de la CBC, Barâa Arar, qui allait commencer sa maîtrise à l’Université McGill à l’automne, a indiqué : « En tant qu’étudiante diplômée, je ne veux pas regarder par-dessus mon épaule quand je marche dans les corridors de mon université. Je ne veux pas être inquiète lorsque je prends l’autobus seule après un cours de soir. Je ne veux pas participer à une manifestation chaque semaine pour protéger mes libertés. Je veux être une étudiante diplômée de 22 ans, stressée lorsque je dois écrire une dissertation ou déçue du manque de choix alimentaires sur mon campus, et non passer mon temps à prouver que je suis la bienvenue. »
Cette loi met les étudiantes, les étudiants, les professeures, les professeurs et le personnel qui sont visiblement religieux dans les établissements postsecondaires à risque de faire face à des menaces et à de la violence, de devoir poursuivre leurs aspirations académiques ailleurs ou de perdre leur emploi s’ils refusent de se conformer à cette nouvelle loi. Il s’agit d’un précédent dangereux qui encourage la haine et condamne la liberté d’expression et l’inclusion.
La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants a un mandat de longue date de lutter contre les obstacles à l’éducation postsecondaire, y compris les attaques ciblées contre les minorités visiblement religieuses. Les étudiantes et étudiants vont continuer de s’opposer à un système de violence perpétrée par le projet de loi 21 jusqu’à que chaque personne puisse se promener sur leur campus en sécurité.
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