Le Caucus des étudiantes et étudiants noirs de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants souhaite affirmer son soutien continu et sa solidarité en faveur des luttes de libération qui sont en cours et qui sont mises en évidence en juin : le Mois de la Fierté et le Mois national de l’histoire autochtone. S’il est parfois facile de considérer ces deux phénomènes comme distincts, nous savons que le démantèlement des systèmes d’oppression qui permettent l’homophobie, la biphobie et la transphobie est lié à ceux qui soutiennent le colonialisme et la suprématie blanche. Les réflexions sur les récits des communautés BLGBTQIA+ et autochtones que nous devons mener ce mois-ci et à longueur d’année sont politiques.
La fierté est politique. Le Mois national de l’histoire autochtone est politique et les identités mêmes au sein de ces communautés sont politiques. Leur existence même est politique en raison des structures mises en place par des forces coloniales pour effacer les identités et les histoires de ces communautés de cette terre. Il est de notre devoir collectif de nous lever les uns pour les autres, de nous protéger les uns les autres, de reconnaître les similitudes dans nos différences et de résister à l’effacement de ces identités et de leurs récits, en particulier de leurs intersectionnalités au sein de la communauté noire.
Ce mois-ci, nous souhaitons poursuivre notre réflexion sur le chemin parcouru en tant que société et en tant que mouvement étudiant ainsi que sur le chemin qu’il nous reste à parcourir. Nous sommes arrivés jusqu’ici parce que celles et ceux qui nous ont précédés ont refusé d’être réduits au silence. Celles et ceux qui nous ont pavé la voie étaient résilients et se sont élevés contre l’injustice. Lorsque nous nous penchons sur les incidents de haine et d’oppression tels que les meurtres de personnes transgenres noires, qui ne sont pas toujours signalés, et le génocide des peuples autochtones en cours, ainsi que les femmes, les filles et les personnes bispirituelles autochtones disparues et assassinées, nous devons reconnaître que des incidents tels que la découverte récente de restes d’enfants autochtones sur les sites de pensionnats ne sont pas des découvertes choquantes, mais un rappel brutal que le Canada est effectivement un État colonial violent et que nous ne pouvons pas nous permettre de rester silencieux. Le colonialisme n’est pas un artefact de l’histoire, et le sectarisme et la haine ne sont pas des aspects du passé. Nous devons continuer à nous éduquer, à résister à toutes les forces oppressives et à rester solidaires de toutes les personnes marginalisées au sein de nos communautés. Bon Mois national de l’histoire autochtone. Bon Mois de la Fierté.
Moboluwajidide (Bo) Joseph – Représentant à l’Exécutif national du Caucus des étudiantes et étudiants noirs
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